La tension monte à la frontière entre Israël et la Syrie depuis que la force aérienne israélienne a tué quatre terroristes qui s'étaient infiltrés depuis la Syrie et avaient installé des explosifs sur le Plateau du Golan. C'est ce que rapporte le Jerusalem Post.
De toute évidence, c'est avant d'ordonner les frappes que la Force aérienne israélienne a pu observer les terroristes en train d'installer les engins explosifs.
L'armée israélienne, qui poursuit ses missions de sécurité habituelles dans la zone, a déclaré qu'elle ne pourra « tolérer aucune atteinte ou tentative de violation de la souveraineté israélienne. »
Ces événements surviennent alors qu'on observe des tensions à la frontière et que plusieurs sources font état de frappes aériennes israéliennes contre des sites militaires stratégiques syriens abritant des missiles de longue portée destinés à l'organisation terroriste Hezbollah.
D'après le Jerusalem Post, une source diplomatique occidentale a confirmé à Al-Jarida que le « raid était une frappe préventive visant à empêcher toute attaque contre des cibles stratégiques dans le Golan, qui plongerait Israël dans une guerre avec la Syrie et brouillerait les cartes. »
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Ya'alon, a mis l'Iran en garde contre toute livraison d'armes perfectionnées au Hezbollah. Cette déclaration est intervenue au lendemain de la frappe aérienne en Syrie et plusieurs heures avant qu'Israël ne déjoue l'infiltration des terroristes sur son territoire.
« Nous ne permettrons pas le transit d'armes sophistiquées au profit de groupes terroristes, notamment le Hezbollah », a déclaré Ya'alon.
En janvier, la Force aérienne israélienne aurait frappé un convoi militaire dans la ville frontalière syrienne de Quneitra tuant six des agents principaux du Hezbollah et six autres hauts représentants du groupe iranien des Gardiens de la Révolution islamique (GRI), dont un brigadier général. Une source occidentale du renseignement a révélé que le Hezbollah essayait de créer en Syrie une base opérationnelle sur les hauteurs du Golan avec le concours de l'Iran. La base serait utilisée pour lancer des attaques transfrontalières et des tirs de roquettes contre Israël.
Même si Israël ne souhaite pas révéler l'origine de l'infiltration de la semaine dernière, l'incident met en lumière la dégradation de l'état de la sécurité à la frontière syrienne au vu de l'ampleur que prend dans cette zone la présence d'organisations terroristes consacrées à la destruction d'Israël.