Vendredi, le Département d'État américain a publié son rapport pour l'année 2014 sur le terrorisme dans le monde. Ce rapport minimise les incitations à la violence contre Israël qui sont le fait d'instances palestiniennes officielles et ignore complètement la glorification des terroristes par les Palestiniens.
Le rapport annuel dresse la liste des incidents terroristes majeurs dans le monde et passe en revue pour chaque pays les mesures et autres dispositions légales prises en vue de lutter contre le terrorisme. Selon le rapport, les attentats terroristes et les morts qu'ils provoquent ont connu l'année dernière une hausse importante due en grande partie aux groupes terroristes État islamique [Levant] et Boko Haram (Nigéria).
Concernant l'Autorité palestinienne (AP), le rapport loue cette dernière pour ses « mesures significatives prises afin que les institutions officielles en Cisjordanie placées sous son autorité ne favorisent pas l'incitation à la violence. » Le rapport reconnaît la persistance de « certains cas d'incitation par la voie des médias officiels » en ne citant que trois exemples. Toutefois, il minimise le fait que l'incitation à la violence est, au sein de l'AP, un phénomène systématique et institutionnalisé.
Il suffit de cliquer ici pour consulter un aperçu complet, dressé par l'Investigative Project, des cas d'incitation à la violence de la part des Palestiniens rien que pour l'automne dernier.
L'analyse du Département d'État ignore également la participation directe d'un haut responsable de l'AP à l'éloge des terroristes et à l'incitation à la violence contre Israël et les juifs.
À titre d'exemple, le rapport ne mentionne pas l'appel lancé en octobre dernier par le président de l'AP Mahmoud Abbas, demandant aux Palestiniens d'empêcher les juifs de se rendre au Mont du Temple et ce, « par tous les moyens ». L'enregistrement vidéo du discours prononcé le 17 octobre par Abbas a été diffusé 19 fois en trois jours sur la chaîne télévisée de l'AP, appelant ainsi implicitement les Palestiniens à la violence contre les Israéliens.
Au lieu de cela, le rapport décrit les efforts fournis par l'AP pour « garantir » que le sermon du vendredi prononcé dans les 1800 mosquées et plus contrôlées par l'AP « ne cautionne pas l'incitation à la violence... la consigne étant qu'aucun sermon ne peut ni parler de politique ni inciter à la violence. »
Cependant, en février, le ministre des Affaires religieuses de l'AP et d'autres responsables religieux éminents ont eu recours à la vieille calomnie de meurtre rituel accusant les juifs de s'attaquer à des sites musulmans et Israël d'essayer de détruire la mosquée Al-Aqsa, d'après ce qu'indique le Palestinian Media Watch (PMW, l'observatoire des médias palestiniens).
Le rapport du Département d'État omet également toute référence à la glorification des terroristes de la part des instances palestiniennes officielles.
À titre d'exemple, après le meurtre du rabbin Yehuda Glick en octobre dernier, Abbas a envoyé une lettre de condoléances à la famille du terroriste Mutaz Hijazi, tué par les autorités israéliennes lors d'un raid destiné à le capturer. Dans cette lettre, Abbas qualifie le terroriste de « chahid », c'est-à-dire de martyr, qui « s'est élevé au paradis alors qu'il défendait les droits de notre peuple et nos lieux saints », selon le PMW.
En outre, un haut responsable du Fatah a affirmé que Hijazi était un agent du Fatah et a exprimé sa fierté par rapport aux actions de ce dernier, ainsi que le montre une traduction du PMW.
Ces omissions flagrantes qui caractérisent le rapport donnent l'impression que les exemples palestiniens d'incitation à la violence et de glorification des terroristes sont des faits sporadiques. En réalité, l'incitation à la violence est institutionnalisée dans une campagne systématique orchestrée par l'Autorité palestinienne qui continue d'ailleurs à louer les terroristes pour le meurtre de juifs et d'Israéliens et encourage les autres Palestiniens à en faire autant.