Lamis Deek, une avocate membre dirigeant de la section newyorkaise du Council on American-Islamic Relations (CAIR-NY, le Conseil aux Relations islamo-américaines) se décrit comme une « avocate des droits de l'Homme » qui se consacre à la promotion de la Justice et des droits de l'Homme – excepté quand il s'agit d'Israël.
Lundi, en réponse à un rapport selon lequel le président Obama a l'intention d'accorder la grâce présidentielle à des auteurs non violents d'infractions liées à la drogue, Deek a appelé le président à relâcher les « prisonniers politiques », notamment des personnes condamnées pour avoir financé le terrorisme et une autre personne condamnée pour meurtre.
Sur sa page Facebook, Deek écrit : « Ok. Et qu'en est-il alors de la libération des prisonniers politiques... Libérez Mumia Abu Jamal, Oscar Lopez Rivera, les Cinq de la Holy Land, Leonard Peltier et tous nos prisonniers politiques, libérez-les maintenant ! »
Tous ces noms partagent une même aura au sein de l'extrême gauche. Deux d'entre eux, Leonard Peltier et Mumia Abu Jamal, ont été condamnés pour meurtre. Abu Jamal, ancien membre du parti radical des Black Panthers, a été condamné en 1982 pour avoir tué un officier de police de Philadelphie. En 2012, Abu Jamal a épuisé son dernier recours en justice quand la Cour suprême de Pennsylvanie a rejeté sa demande concernant des preuves médico-légales liées à l'affaire.
Les « Cinq de la Holy Land » désignent cinq responsables de la Holy Land Foundation (Fondation pour la Terre sainte), basée à Richardson au Texas, qui ont été condamnés en 2008 pour avoir transféré illégalement plus de 12 millions de dollars au Hamas, une organisation classée terroriste impliquée dans des attentats visant des civils israéliens et dans la destruction de l'État juif.
Avant de condamner les cinq hommes à des peines allant de 15 à 65 ans de prison, le juge de district américain Jorge Solis a déclaré : « L'objectif de la création de la Holy Land Foundation était de financer l'armement du Hamas ».
Des partisans continuent à décrire les cinq hommes comme les victimes des excès de zèle de la Justice à la suite du 11-Septembre et comme des personnes qui se contentaient de lever des fonds pour les Palestiniens déshérités, sans jamais avoir eu aucun lien avec la violence.
Cependant, une preuve et un témoignage présentés lors du procès ont montré que la Fondation envoyait de l'argent à des œuvres de bienfaisance palestiniennes contrôlées par le Hamas. De plus, la Fondation et ses dirigeants faisaient partie d'un réseau secret de soutien au Hamas créé aux États-Unis par les Frères musulmans. Quant au Palestine Committee, des documents internes à l'organisation montrent que ce Comité était destiné à fournir le Hamas « en couverture médiatique, en argent et en hommes. »
Le soutien que Deek apporte aux accusés de la Holy Land Foundation est tout à fait cohérent avec son point de vue général sur Israël. Quand il s'agit d'Israël, la défense des droits de l'homme prônée par Deek se mue en haine farouche envers une nation et un peuple. Deek ne se prive pas de propager sa conviction qu'Israël devrait cesser d'exister. Dans un tweet posté le mois dernier, elle écrivait : « Pas d'impunité, ouvrons l'œil, tendons l'oreille et montrons-nous créatifs pour trouver le moyen d'affaiblir le régime génocidaire sioniste... »
Déclaration ironique quand on sait que Deek a manifesté son soutien au Hamas dont la charte appelle au génocide des juifs et à la destruction d'Israël.
Durant la guerre de 2012 entre Israël et le Hamas, Deek a déclaré sur Twitter que Gaza est un « phare de la résistance qui met en lumière les entraves, suscite la dignité, inspire la révolution, réaffirme notre singularité – c'est pourquoi 'Israël' ne durera pas. »
Lors d'une collecte de fonds effectuée en 2009 dans le but de briser l'embargo imposé par Israël au gouvernement du Hamas à Gaza, Deek expliquait que le soutien palestinien au Hamas est l'option choisie pour réaliser « un seul et unique État palestinien sur l'ensemble des territoires de 1948, depuis le Nord jusqu'au Sud. C'est là le choix des Palestiniens. Et en soutenant ce choix, nous disons que nous soutenons le droit des Palestiniens à se libérer des violences du colonialisme. »
En appelant ouvertement à la destruction d'Israël d'avant 1967, l'opinion antisioniste de Deek prend un tour antisémite.
En août dernier, elle a posté sur son compte Facebook des photos à la gloire de terroristes des Brigades Al-Qods – l'aile militaire de l'organisation terroriste Djihad islamique palestinien qui a pris un part directe dans le meurtre systématique de civils israéliens depuis les années 1990.
Deek est loin d'être la seule à haïr Israël et à trouver, à l'instar d'autres islamistes américains, une explication rationnelle à la violence terroriste. D'autres responsables du CAIR comme Hussam Ayloush et Zahra Billoo ont mis sur le même pied l'armée israélienne et les barbares de l'EIIL qui postent des vidéos macabres sur leurs méthodes originales pour tuer tous ceux qui se mettent en travers de leur route.
Le 16 juin, en réponse à un article traitant des Occidentaux qui partent rejoindre l'EIIL, Billoo a récidivé en se demandant si ces derniers étaient des criminels ou des victimes : « Les Occidentaux qui partent combattre l'armée israélienne sont-ils des victimes ou des criminels racistes promoteurs de l'apartheid ? » Dans un message posté précédemment, elle exprimait une crainte plus grande envers le FBI et Tsahal qu'envers l'EIIL.
Elle a également répandu des mensonges éhontés sur l'implication d'Israël dans l'engagement des forces de police américaines.
Ainsi, en 2012, elle a craché son venin en parlant de complots ridicules. Selon elle, le Mossad israélien aurait fait passer ses agents en Amérique pour des agents du FBI cherchant à piéger des Américains musulmans lors d'une présentation sur le thème « Connaître ses droits » organisée dans le cadre d'une conférence et d'un banquet des dirigeants du CAIR.
Deek a déclaré : « Selon certaines sources, il s'est avéré que de nombreux interrogatoires dont les musulmans croyaient qu'ils étaient du FBI, n'étaient en fait pas du tout du FBI... mais devinez de qui ? Du Mossad, le service du renseignement israélien qui a opéré à New York et dans le New Jersey. »
Le souhait exprimé par Deek de voir une nation existante détruite ainsi que son soutien moral au Hamas en disent long sur ses priorités en matière de « droits de l'Homme ». Qu'elle plaide en faveur du nationalisme palestinien et de l'amélioration du quotidien des Palestiniens est une chose. Mais à partir du moment où elle fonde son opinion sur une haine aveugle et sur l'adhésion à une organisation terroriste qui rejette tout accord de paix et préfère se consacrer à semer la mort et la destruction, elle perd toute légitimité morale et ne devrait plus avoir aucune crédibilité.