Il y a à peine 15 ans, la majorité des Américains ignorait tout du vocabulaire relatif au djihad. Aujourd'hui, certains termes qu'on écrivait autrefois en italique car considérés comme étrangers – et ils ÉTAIENT alors étrangers – ont fini par intégrer notre vie et notre vocabulaire quotidiens.
Bien que très nombreux, les termes introduits ces quinze dernières années par le tsunami terroriste sont toujours flous. Dans son livre, Sharia-ism Is Here : The Battle to Control Women and Everyone Else [Le charia-isme est là : la bataille pour le contrôle des femmes et de tous les autres], Joy Brighton s'est donnée pour tâche, au moyen d'explications claires, de citations et de faits historiques, le tout appuyé par une solide documentation, de dissiper certaines imprécisions telles que les différences entre sunnisme et chiisme, entre loi et coutume ainsi que la panoplie des termes prêtant à confusion.
Jusqu'à présent, la plupart des citoyens du pays de la liberté et de la patrie des braves n'ont jamais vraiment compris la signification des mots écrits sur les murs au Moyen-Orient, sur les pancartes de « manifestations » soigneusement programmées pour souhaiter la Mort à l'Amérique et à Israël ! ou hurlés depuis les chaires des mosquées aux quatre coins de l'Oumma (le monde musulman). Taqiya ? C'est quoi, ça ?
Or, c'est en connaissant les mots et leur sens que l'on peut cerner le problème, traiter la situation, définir une solution et débattre des modalités de son application. C'est ce que fait Brighton mais en apportant plus qu'une simple clarification critique nécessaire des arcanes du vocabulaire arabe et des malentendus qui embrument l'espace médiatique depuis que les horreurs du 11-Septembre ont mis une fin brutale à l'insouciance de tout un pays.
Le livre de Brighton opère plus profondément qu'une dissection et qu'une clarification des langues et des termes islamiques. Il analyse les fondements du charia-isme, un terme inventé par l'auteur pour désigner ce système despotique de la loi islamique qui va systématiquement à l'encontre de la Constitution américaine et du principe occidental d'égalité, en rabaissant les femmes au statut de citoyens de seconde classe et les non-musulmans à moins encore. Brighton pose la question suivante : le charia-isme est-il un mouvement antioccidental de nature religieuse ou politique ?
Il faut, bien entendu, apprendre les mots. L'auteur nous fournit des descriptions claires sous forme de graphiques et à l'aide de cartes et de photos très utiles. Des termes qui, il y a 20 ans, défiaient les règles du Scrabble – pensons à « dhimmitude », « da'wa », « zakat », « djizya », « taqiya » – sont exposés avec les nombreux aspects de l'apostasie en ayant recours non seulement aux mots mais aussi à des documents indiquant leurs lieux et fréquences d'utilisation dans les médias, les discours des religieux, la littérature destinée aux fidèles et dans les actualités.
Brighton esquisse les agents volontaires et involontaires du charia-isme en Amérique, en se focalisant sur l'ancien vice-président Al Gore. Au départ, quand ce dernier a vendu à Al-Jazeera les droits de sa chaîne de télévision comptant une audience d'environ 40 millions d'Américains (sans compter les Canadiens), nombreux furent ceux qui dénoncèrent le caractère biaisé, tendancieux, anti-occidental et antisémite des « infos » d'Al-Jazeera. La chaîne a pour méthode de promouvoir des récits mensongers et incendiaires sur les États-Unis, Israël et le monde arabe modéré en se donnant l'apparence trompeuse d'un média sérieux.
Plusieurs années de programmation ont montré que ses détracteurs ont raison. Nombre de journalistes embauchés alors qu'ils travaillaient pour des organes de presse sérieux ont quitté la chaîne dégoûtés une fois volatilisée la mission initiale d'information impartiale. Les rédacteurs reconnaissent désormais que la chaîne est dirigée contre l'Occident, les États-Unis, Israël et tous les groupes religieux autres que l'Islam. Plusieurs d'entre eux ont même engagé des poursuites en justice contre les dirigeants de la chaîne car, conformément aux pratiques dictées par le charia-isme, les femmes sont maltraitées, ignorées, sous-payées et écartées de tout avancement ou promotion.
Si vous avez écouté la prose d'Al-Jazeera et possédez ce livre, vous aurez gagné la moitié de la bataille. Avant sa publication, très peu de gens disposaient des outils pour contester les informations présentées par un(e) journaliste agréable à la voix douce et à la coupe de cheveux soignée annonçant une chose en anglais et une autre en arabe.
Ce livre est une réponse circonstanciée à cette nouvelle chape de plomb légale exercée sur ceux qui osent dire la vérité quand la charia se manifeste dans le pays et dans le monde. La guerre menée légalement dans les tribunaux et qui encore récemment a fait des victimes, se décrit comme une stratégie consistant lentement mais sûrement à réduire au silence ceux qui osent critiquer l'islam ou la moindre de ses manifestations brutales et primitives. Cette guerre menée à grand frais vise subrepticement à vicier le premier amendement de la Constitution américaine [qui garantit notamment la liberté de culte et d'expression, NdT] en utilisant de piètres prétextes pour intenter des procès à des auteurs sérieux et respectables qui cherchent à dire la vérité sur des régimes ignobles et des pratiques dictatoriales exercées contre des femmes et des enfants. Ou pratiquer une censure manifeste à l'encontre d'icônes de la télé comme les génies de la satire de South Park ou des concours de caricatures de Mahomet comme celui de Garland, au Texas, qui a incité deux assassins potentiels à vouloir tuer l'organisatrice de cet événement, la militante pour la liberté d'expression Pamela Geller, et ses participants. On parle désormais de « tourisme judiciaire », une pratique qui a pour victimes des spécialistes comme Rachel Ehrenfeld dans une affaire mémorable qui a suscité une législation protectrice.
Si vous réduisez des auteurs au silence en les ruinant dans un procès, vous gagnerez la bataille consistant à faire taire les critiques.
Certaines mosquées américaines comptent dans leurs chapitre d'imams des prédicateurs charismatiques du djihad et des recruteurs pour les projets d'attentats terroristes sur le sol américain, pour les dérives notoires des campus et même pour les organes terroristes masqués par des façades comme le Council on American Islamic Relations (CAIR, Conseil pour les relations islamo-américaines), directement issu du Hamas mais invité à la Maison Blanche et au ministère américain des Affaires étrangères et considéré aveuglément par les grands médias comme un groupe de « défense des droits de l'homme », un vernis dont plus personne n'est dupe.
Les lecteurs de l'ouvrage auront connaissance des piliers de l'organisation pro-terroriste des Frères musulmans, en Égypte et aux États-Unis : « Le Djihad est notre voie. Mourir dans le sentier d'Allah est notre plus grand espoir. »
Unique dans les rayons des bibliothèques et des librairies, le livre est un ouvrage de qualité incontournable. Le lecteur appréciera son contenu chapitre après chapitre, l'étude des drapeaux et diagrammes colorés, des personnalités, des citations et des personnages célèbres sur les aspects multiformes du monde insidieux du charia-isme. Au terme de sa lecture, l'ouvrage apparaît comme un outil précieux à utiliser quand les éditoriaux – ou les discours fantasques et abstraits tenus par l'actuelle administration de la Maison Blanche pro-islamiste et anti-Israël – passent l'éponge sur les dangers de l'islamisme radical, allant jusqu'à refuser de prononcer ce terme.
Ce livre est indispensable pour chasser les phobies, l'ignorance et les fanatismes informatiques qui entourent l'islamisme bouillonnant actuel. Armé de cet outil de référence complet, il est désormais possible de riposter aux apologistes volontaires de l'islam radical dans la culture actuelle baignée d'informatique.
C'est un ouvrage qu'il est politiquement impérieux et historiquement crucial de lire voire de mémoriser si l'on veut s'engager dans une nouvelle guerre des cultures destinée à faire reculer les progrès insidieux de l'islamisme dans la société américaine.
Comme l'ont montré de nombreux hommes politiques avisés, c'est celui qui définit les termes qui gagne la bataille. Et c'est de cette façon que procède Brighton : en décelant non pas des mots mais des expressions et des slogans dont les auteurs sont aussi bien des fabricants de mensonges que des défenseurs de la démocratie. Brighton ne craint pas de nommer ceux qui ne parviennent pas à combattre ou à reconnaître toutes les dimensions qu'englobe réellement la menace de l'islam radical, depuis la classe politique aux grands prêtres du journalisme bon ton des rédactions du Washington Post à celles du New York Times qui réflexivement appuient les accusations d'islamophobie inventées par les islamistes, « islamophobie » étant un terme créé dans un seul but : intimider, réduire au silence et faire taire toute critique de l'islam radical. Nos dirigeants qui ne parviennent pas à cerner la réalité du djihad et de tous les fanatiques à l'idéologie extrémiste, déterminés à conquérir le monde.
Le livre de Brighton vise justement à se dépêtrer de l'opposition et de l'ignorance en démontant les concepts flous qui sont à l'origine des incompréhensions.
Brighton n'omet rien dans l'exposé des différences parmi ceux qui nourrissent le projet lamentable d'établir un califat mondial. C'est un regard préventif posé sur les actes d'une force destructrice et sur ce qu'il en coûte à celle-ci pour se maintenir et perdurer. Plus d'un expert a prédit son implosion et sa disparition, deux choses qui, à l'heure actuelle, se font toujours attendre.
À emporter donc : ce guide maniable, illustré, unique en son genre et d'une lecture agréable apportant la preuve irréfutable du projet de destruction de l'Occident.
Marion DS Dreyfus écrit régulièrement pour des publications de référence sur le terrorisme, la politique et l'immigration ainsi que sur l'art, le cinéma et le théâtre. Elle enseigne au niveau supérieur dans la région de New York et se perfectionne, au cours de ses nombreux voyages, dans ses domaines d'écriture par des recherches personnelles approfondies.