The Investigative Project on Terrorism
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Au lendemain de l'accord sur le nucléaire, la rhétorique génocidaire des responsables iraniens contre Israël s'intensifie

par Steven Emerson
IPT News
18 août 2015

Iranian Officials Ratchet Up Genocidal Anti-Israel Rhetoric After Nuclear Deal

Dans une vidéo, on peut voir le Corps des Gardiens de la révolution se masser sur une colline surplombant Jérusalem.

Il s'agit d'une conférence d'érudits religieux mettant à l'honneur des intervenants qui, les uns après les autres, parlent de la destruction d'Israël comme d'une chose inévitable et promettent qu'une « nouvelle phase » de ce projet d'annihilation est sur le point de commencer.

Alors que certains aux États-Unis et parmi les pays occidentaux alliés espèrent que l'accord sur l'armement nucléaire passé avec l'Iran permettra à la République islamique de prendre un nouveau cap et d'agir de façon plus responsable, les partisans iraniens de la ligne dure tracent de nouvelles perspectives et profèrent de nouvelles menaces.

Lundi, le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, s'est frotté aux réseaux sociaux pour s'en prendre aux États-Unis et à Israël. « Nous saisirons toutes les occasions pour soutenir quiconque combattra les sionistes », a écrit l'ayatollah dont le régime fournit au Hezbollah et au Hamas des roquettes et d'autres armes pour semer la terreur.

Dans un registre peut-être plus glaçant encore, une vidéo d'animation conçue par la Design House de la Révolution islamique, organe de presse associé aux partisans iraniens de la ligne dure, montre un soldat se préparant au combat : on le voit revêtir l'insigne des Gardiens de la Révolution, un bandeau des brigades Qassam, une cagoule et une écharpe palestinienne autour du cou, et s'armer d'une mitrailleuse et d'un pistolet. Au moment où il se coiffe d'un casque, on le voit regarder le Mont du Temple de Jérusalem, le Dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa. L'image revient ensuite sur le soldat qui apparaît au milieu d'une vague de troupes conquérantes.

Un message de conclusion invoque la menace proférée par l'ayatollah Khomeiny et selon laquelle Israël doit être rayé de la carte, tout en promettant que ce jour est proche.

Lors d'une conférence qui s'est tenue à Beyrouth à la fin du mois dernier, le même message a été martelé et répété à l'envi. L'Assemblée générale des oulémas de la résistance islamique a tenu son premier congrès avec pour slogan « L'unité de la Palestine ». Le congrès a pu compter sur les paroles fielleuses d'un ayatollah iranien et du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

« La destruction du régime sioniste est une certitude et un devoir coranique », a déclaré à l'assemblée l'ayatollah Mohsen Araki. Secrétaire général du Forum mondial pour le rapprochement des écoles islamiques, Araki a insisté sur l'importance d'unifier « les musulmans dans la lutte contre le régime sioniste et le monde arrogant. »

Plusieurs discours ont été téléchargés sur Youtube et traduits par l'Investigative Project on Terrorism.

Nasrallah a qualifié Israël de « tumeur cancéreuse » et a déclaré que la déroute de ce pays n'était « qu'une question de temps ».

« Nous croyons avec certitude que cette tumeur cancéreuse qu'est Israël est vouée à disparaître et que la Palestine et Jérusalem retourneront à leur peuple. Ce n'est qu'une question de temps et cela est fonction de la volonté, de l'action, du djihad et des sacrifices de l'Oumma, conformément au principe suivant : Si vous remportez la victoire pour Allah, Allah vous conduira à la victoire. » Nasrallah, selon qui c'est la volonté d'Allah de voir les musulmans remporter « la victoire finale contre le système sioniste », a appelé instamment l'assemblée à ne pas gâcher cette opportunité.

« Le jour où nous prierons tous à Jérusalem, inchâ Allah (si Dieu le veut), approche inexorablement inchâ Allah. Toutes ces calamités, tous ces complots, toutes ces crises sont autant d'épreuves destinées à renforcer et à unir tous ceux qui croient en ce projet et en cette voie qui leur permettra de se rendre dignes de la victoire qui s'annonce. Il arrive que des gens remportent une victoire et finissent par la brader.

Par rapport à la victoire finale sur le projet sioniste et la restauration de la Palestine et de Jérusalem, Allah Tout-Puissant veut que notre Oumma (nation) soit digne de cette victoire historique et immense et qu'elle soit digne de conserver cette victoire pour ne pas la brader à l'instar de tant d'autres par le passé. »

Muhammad Hasan Zamani, ancien conseiller culturel en Égypte qui dirige le Département islamique international des madrasas de l'Assemblée générale des oulémas de la résistance islamique, est resté sur le sujet en insistant sur le fait qu'aucune solution pacifique n'aboutira à l'acceptation par l'Iran d'un État juif.

« Israël doit être effacé de la carte du monde. Ce sont là les paroles d'or exprimées par l'imam Khomeiny (que Dieu lui accorde sa clémence). Pourquoi, tout en affirmant l'obligation d'éradiquer Israël de la surface de la terre, ne parlons-nous pas d'éradiquer l'Amérique et d'autres pays iniques de la surface de la terre ? En Iran, nous descendons dans les rues pour scander Mort à l'Amérique, Mort à Israël, Mort aux Anglais, et à d'autres encore. »

L'Iran considère l'Amérique comme le « Grand Satan », a ajouté Zaman, mais la République islamique respecte d'autres gouvernements qui ont été choisis par leurs peuples. Par contre , il a affirmé qu'Israël n'est pas un État légitime : « Je dis que l'exemple de la domination sioniste est celui de voleurs qui s'en prennent à une maison pour l'occuper et que les gens vivant dans la maison défendent leur logement. »

Le cheikh Abdel Halim Qadhi, professeur à l'Université Zahidan, a expliqué que le conflit est intrinsèquement lié à la religion : « Le noble Coran, a-t-il dit, indique que les juifs sont les ennemis des musulmans et de l'islam, de ses lieux saints et de ses rites ».

Il a ajouté : « Le djihad est le moyen le plus puissant, et le seul, pour libérer la Palestine et défendre Jérusalem. [...] Allah aime ceux qui combattent dans son chemin. »

Dans une déclaration finale émanant des participants à la conférence, le groupe a mis l'accent sur « la première et la plus importante des obligations qui est d'unifier l'Oumma afin de libérer la sainte mosquée al-Aqsa » à Jérusalem, selon Al-Manar, une chaîne d'information libanaise considérée comme proche de l'agent iranien qu'est le Hezbollah. Le groupe a également déclaré que la « résistance » était le moyen « de remporter la victoire au Liban et en Palestine, malgré l'aide illimitée reçue par l'ennemi sioniste et l'inaction persistante des pays de la région. »

Pendant ce temps, le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a publié au début de ce mois un livre de 416 pages traçant les plans de destruction d'Israël et qualifiant l'État juif d'allié du « Grand Satan américain ».

Le livre expose une stratégie à long terme consistant à terroriser Israël dans une guerre d'usure qui pousserait les juifs à quitter Israël pour aller s'établir dans d'autres pays.

Les partisans de l'accord sur le nucléaire déclarent que, si le Congrès américain venait à passer outre le veto qu'opposera vraisemblablement Barack Obama au vote de rejet de l'accord, il est illusoire de s'attendre à une amélioration de la situation. Cependant, les déclarations tenues aussi bien par l'Iran que par ses clercs indiquent clairement que la véritable illusion réside dans un quelconque espoir de voir l'Iran tourner le dos au terrorisme à la suite de ses engagements pris à l'égard des puissances mondiales.

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