Un sénateur de l'État de Pennsylvanie exige que l'Université Lincoln sanctionne l'un de ses professeurs d'anglais qui a justifié le meurtre de ceux qui blasphèment contre le prophète musulman Mahomet.
Le professeur en question, Kaukab Siddique, a fait aussi dans une newsletter publiée en ligne et sur Facebook de nombreuses déclarations pour tenter d'expliquer de façon rationnelle les actions de l'État islamique, du Hamas et d'al-Qaïda.
Le 17 août dernier, le sénateur Anthony Williams a écrit une lettre au président de l'Université Lincoln après avoir vu les commentaires de Siddique dans le Philadelphia Inquirer du 10 août et dans d'autres publications nationales.
Siddique a l'habitude de tenir des propos destinés à expliquer et à justifier les actes terroristes. À plusieurs reprises, il a écrit au sujet de l'interdiction faite par l'islam d'insulter la religion, notamment en représentant le prophète de l'islam, Mahomet.
« Pratiquement tous les érudits musulmans s'accordent sur le fait que celui qui insulte, maltraite ou ridiculise le Prophète, pssl (paix et salut soient sur lui), doit être tué ». C'est ce qu'a écrit Siddique après le massacre perpétré en janvier dans les bureaux du journal satirique français Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts.
Il a également affirmé que « Maltraiter le Prophète, pssl, est une forme de génocide culturel ». Considérant les caricatures de Mahomet comme des « actes de guerre contre l'Islam », il a aussi déclaré que « les actes de guerre sont toujours combattus par les musulmans qui ont la capacité et la volonté de le faire. »
Le monde musulman ne devrait jamais « accepter que l'on maltraite le Prophète, pssl, au nom de la liberté d'expression », écrivait Siddique.
L'Université Lincoln s'est désolidarisée des propos incendiaires de Siddique – qui a également remis en question la Shoah et fait des déclarations homophobes – mais a dit que le « principe fondamental » de la liberté académique empêche toute autre démarche contre le professeur titulaire d'anglais.
Dans sa lettre, Williams a contesté la position de l'Université.
« La liberté académique est certes importante mais l'intégrité académique l'est tout autant », a écrit Williams. « Permettre à un membre de votre faculté de continuer à répandre des mensonges haineux et odieux dans l'opinion publique est irresponsable ; le préserver de toute sanction disciplinaire pour de tels actes est déraisonnable. »
Dans une interview accordée à l'Investigative Project on Terrorism (IPT) Williams a confié que les propos de Siddique en faveur des terroristes violent les devoirs qui incombent à sa charge de professeur et menacent l'intégrité de l'Université Lincoln et celle de ses étudiants. »
« La liberté d'expression ne signifie pas que vous pouvez faire irruption au milieu d'un théâtre bondé en criant au feu », a ajouté Williams. « Le docteur Siddique a franchi la limite à plusieurs reprises. »
L'exemple le plus récent concernait l'affirmation lancée par Siddique dans le Philadelphia Inquirer et selon laquelle organiser un concours de caricatures de Mahomet comme celui de la militante pour la liberté d'expression Pamela Geller, revenait à tuer des musulmans. Geller, pour sa part, a déclaré à l'IPT qu'elle ressentait le commentaire de Siddique comme un appel aux musulmans à la tuer.
Par le passé, Williams avait déjà exprimé son inquiétude face aux propos antisémites et négationnistes de Siddique. En 2010, il avait avec le sénateur Daylin Linch écrit à Ivory Nelson, qui présidait alors l'Université Lincoln, pour lui demander de s'informer sur les opinions de Siddique et sur le risque qu'elles se répandent dans ses cours. Leach décrivait les propos de Siddique comme un « discours de haine manifeste ». Malgré cette polémique, Lincoln a maintenu Siddique dans son équipe enseignante en invoquant la liberté académique.
Contacté par l'IPT, un porte-parole de l'Université a refusé tout commentaire mais a renvoyé à une déclaration sur le site internet de l'Université.
« L'Université Lincoln reconnaît au docteur Siddique le droit de s'exprimer librement », selon les termes de la déclaration. « La liberté académique est un principe fondamental pour les institutions d'enseignement supérieur. Toutefois, l'université comprend bien la raison pour laquelle tant de gens ont accueilli négativement ses propos. L'Université Lincoln n'excuse pas le sectarisme et ne soutient pas les opinions du docteur Siddique. Nous nous engageons à fournir à chacun un environnement d'apprentissage ouvert et accueillant. »
Williams devrait rencontrer le président de l'Université Lincoln Richard Green à la fin de cette semaine.
Siddique a confié à l'Inquirer qu'il ne regrettait pas du tout d'avoir adressé à Geller, dans un message posté sur Facebook le 30 mai, une diatribe antisémite qualifiant Geller et ceux qui partagent ses convictions de « sales voyous de suprémacistes blancs juifs sionistes »
Mercredi, Siddique a réfuté sur Facebook les accusations portées contre lui par Williams en disant que le sénateur ne connaissait rien de lui ni de la relation qu'il entretient avec ses étudiants. Il ne s'est pas efforcé de prendre en compte les faits présentés dans la lettre de Williams et a détourné ses critiques.
« Le sénateur pense que je devrais être licencié parce que je m'oppose à ses opinions et à celles des soutiens à Israël. Je lui rappelle que nous ne sommes pas en Israël. Je suis un citoyen des États-Unis et nous continuerons à jouir des droits du premier Amendement », a écrit Siddique. « Nos étudiants luttent contre la situation de nombreuses villes américaines frappées par les violences policières. Dans toutes ces situations, je soutiens mes étudiants. »
Siddique accuse Pamela Geller de tuer des musulmans
L'opinion de Siddique sur les attentats contre Charlie Hebdo suscite des questions sur ce qu'il voulait dire dans son entretien au Philadelphia Inquirer. Il affirmait que le concours de caricatures de Mahomet organisé en mai par Geller équivalait à un « génocide culturel » et revenait donc à tuer des musulmans.
« Elle a fait pire que si elle nous avait tués », a dit Siddique à l'Inquirer.
D'accord avec ça, deux hommes armés se sont rendus sur les lieux du concours pour tenter de tuer Geller et un maximum de personnes. Ils ont été abattus par la police avant d'entrer d'avoir pu entrer dans le bâtiment.
Pour Geller, qui a déjà fait l'objet de plusieurs menaces de mort notamment de la part de l'État islamique (EI), les déclarations de Siddique affirmant qu'elle avait fait « pire que si elle nous avait tués » étaient claires.
« Il s'agit clairement d'une incitation », confiait Geller à l'IPT dans un courriel. « Kaukab Siddique doit savoir que la menace de l'EI existe. Et il dit aux musulmans que ce que j'ai fait en soutenant la liberté d'expression équivaut à un génocide. En réalité, il plaide à l'instar des djihadistes en faveur de ma mise à mort. Et aujourd'hui le monde académique américain trouve ça normal. »
Dans des commentaires postés sur Facebook le 4 mai, Siddique décrivait le concours de caricatures de Mahomet comme « un acte de guerre contre l'Islam » et une forme de « blasphème ».
« Dire qu'insulter le Prophète (psl, la paix sur lui) est de la liberté d'expression, c'est du kufr (blasphème) », écrivait Siddique. « Essayez seulement d'insulter les juifs ».
En 2006, un rapport du renseignement canadien a constaté que le sentiment de voir l'Islam attaqué par l'Occident est le facteur le plus important de radicalisation des musulmans.
Pour Siddique, la notion de guerre de l'Occident contre l'Islam n'est pas une opinion mais un fait. Des caricatures dépeignant le prophète sont les armes de cette guerre, ce qui explique les appels aux attentats lancés par Al-Qaïda et d'autres. « C'est ce que l'Occident doit comprendre », écrivait-il en janvier. « Le monde musulman n'acceptera JAMAIS les offenses faites au Prophète, pssl, au nom de la liberté d'expression. »
Pris ensemble, le soutien apparent de Siddique aux attentats visant des personnes caricaturant Mahomet et la sympathie pour l'EI renforcent le récit des groupes terroristes affirmant que l'Islam est attaqué et leurs appels répétés à tuer tous les ennemis de l'Islam. Dans son manuel à l'usage des djihadistes solitaires, l'EI a élaboré un code pénal appelé « Comment survivre en Occident ».
« Allah vous le demande : pourquoi ne combattez-vous pas les gens qui ont brisé le pacte de paix (avec les musulmans) puis ont dénigré notre religion (en encourageant les représentations insultant le Prophète Muhammad) et ont commencé (en arabe : badaa) à s'en prendre à vous les premiers ? » selon un passage du manuel.
Il est probable que Siddique nie toute intention violente à l'égard de Geller, en disant que les musulmans doivent être « non violents » quand ils dénoncent les caricatures de Mahomet. Cependant il n'a jamais condamné l'attentat terroriste manqué du 3 mai à Garland, au Texas.
En revanche, le fait d'avoir dit que Geller avait « fait pire qui nous tuer » en organisant le concours de caricatures pourrait inciter un sympathisant de l'EI à la tuer, selon Amhed Subhy Mansour, un érudit musulman opposé au djihadisme.
« Je pense que ce qu'elle a dit n'a rien à voir avec les musulmans et l'islam ici en Occident », a déclaré Mansour. « Par contre, ce que lui dit à propos d'elle pourrait mettre la vie de celle-ci en danger. »
Siddique semblait cautionner l'attentat manqué de Garland quand il écrivait : « Très intelligemment, les médias essaient de présenter la situation au Texas comme une confrontation entre l'EI et Geller. Le Prophète Muhammad, pssl, est le dirigeant de l'ENSEMBLE DE L'OUMMA (communauté musulmane), pas seulement de l'EI. Deux membres de l'EI ont donné leur vie pour l'honneur du Prophète, pssl. »
Quand Siddique écrit sur l'EI, il exprime des doutes quant aux horreurs commises par le groupe terroriste même quand l'EI se targue de les avoir commises.
Dans un message posté le 9 mai, il a nié le fait que l'EI tue des enfants. Il s'en est également pris à Fox News tout en ressassant la théorie antisémite du complot selon laquelle les juifs dominent les médias américains. « Fox n'était pas satisfaite et s'est référée à un écrivain dingue qui prétend que l'EI tue des enfants. Le contrôle des médias par les sionistes est tel que Fox peut dire N'IMPORTE QUOI contre les moudjahidines et personne n'ose la contredire. »
Les moudjahidines sont des combattants musulmans engagés dans le djihad mais les rivaux rejettent l'usage de ce terme par l'EI. Par exemple, le religieux d'al-Qaïda Abu Qatada déclare que les combattants de l'EI ressemblent davantage à des membres de la mafia qu'à des moudjahidines.
La défense de l'EI par Siddique le met à part des autres islamistes américains qui soulignent que le groupe terroriste n'a rien à voir avec l'islam.
« Remarquez qu'il ne condamne pas l'EI », précise Geller. « Il dit que l'EI fait partie de l'oumma, en affirmant que c'est l'ensemble de l'oumma qui devrait essayer de me tuer, pas simplement l'EI. À l'instar de l'EI, Siddique essaie de faire appliquer les lois anti-blasphème par la force en tentant d'intimider l'Occident et de le réduire au silence face à la menace djihadiste. »
L'apologie de Siddique en faveur des auteurs des attentats contre Charlie Hebdo et des terroristes qui espéraient tuer Geller et d'autres à Garland n'est qu'un élément d'une longue série. En 2004, il a dit que les musulmans ne pouvaient pas répandre le djihad violent dans des pays à majorité non-musulmane. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de prendre la défense du major Nidal Hasan après le massacre de Fort Hood cinq ans après, quand il a déclaré : « S'il s'avère qu'il combattait pour l'islam et ripostait aux forces militaires qui occupent les pays musulmans, il doit être considéré comme un moudjahid (combattant musulman de la guerre sainte) et s'il meurt, un chahîd (martyr). »
Siddique chante les louanges de l'EI
D'autres écrits récents montrent que Siddique éprouve de la sympathie pour l'EI.
En tant que rédacteur en chef du NewTrendMag.org, la publication en ligne de son organisation Jamaat al-Muslimeen, Siddique écrit souvent sur l'actualité quotidienne.
Organisation dont la taille est mal définie, Jamaat al-Muslimeen « contribue à créer un climat propice à la radicalisation violente en avalisant les principales thèses défendues par presque tous les terroristes islamistes nés dans le pays », selon un rapport de 2011 du Combating Terrorism Center (CTC) de West Point. Ce rapport constate que, même si elle condamne tout engagement dans la violence djihadiste aux États-Unis, l'organisation Jamaat al-Muslimeen n'hésite pas à défendre les actes terroristes à l'étranger et à décrire les musulmans américains condamnés pour terrorisme comme des victimes de persécutions de la part du gouvernement.
En avril 2004, Siddique écrivait dans NewTrend : « En Amérique, les musulmans ont le devoir de diffuser pacifiquement le message de l'islam. Le djihad par l'épée ne s'applique pas à une minorité musulmane vivant dans un pays non-musulman. Le djihad armé s'applique là où les musulmans sont physiquement attaqués. »
Siddique parle fréquemment de l'État islamique en le nommant « le Califat », contrairement à la plupart des organisations musulmanes américaines qui ont condamné l'EI en le qualifiant d'État « anti-islamique ».
Dans un éditorial de février, Siddique affirmait que les accusations de violations des droits de l'homme par l'EI s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de dénigrement. Dans un sermon du mois d'octobre, il qualifiait les éléments à charge de l'EI de « tissu de mensonges. Il n'y a aucun élément de preuve à charge de l'EI. Quiconque tentera d'établir un califat islamique sera traité de la même façon. »
Alors que le grand mufti d'Arabie Saoudite qualifiait l'EI d'« ennemi numéro un de l'Islam », Siddique a riposté en disant que c'est « une honte de s'en prendre à l'État islamique et, d'une façon générale, à tous ceux que l'Amérique considère comme des ennemis. »
De plus en septembre dernier, Siddique a fait l'éloge du califat islamique pour avoir « aboli la frontière impérialiste entre la Syrie et l'Irak. »
Dans un sermon publié une semaine plus tard, Siddique minimisait des rapports occidentaux faisant état des atrocités commises par l'EI.
« Les musulmans devraient prendre conscience des attaques lancées quotidiennement contre le califat dans les médias. Ne soyez pas dupes. Il s'agit d'attaques contre l'Islam. Ne soyez pas dupes du matraquage médiatique contre l'EI. À chaque fois que les musulmans tenteront d'établir un califat, celui-ci sera attaqué par les puissances occidentales. » Le 25 juillet, dans une réfutation à un article du Daily Beast qui analysait son discours extrémiste, Siddique a exprimé son scepticisme par rapport aux viols commis par l'EI sur des femmes yazidies, qualifiant les accusations d'infondées : « Les grands médias nous disent que l'EI réduit des femmes à l'état d'esclaves sexuelles, particulièrement des yazidies. J'ai dit au Daily Beast que des femmes se précipitent pour rejoindre l'EI, pas pour le quitter, et que beaucoup d'entre elles sont des femmes 'libérées' de pays occidentaux. Si l'EI réduit des femmes en esclavage, pourquoi les femmes occidentales se précipitent-elles pour rejoindre l'EI, quitte même à braver les lois qui le leur interdisent ? »
Siddique éprouve également de la sympathie pour le Hamas. En juillet 2014, il écrivait : « Chères sœurs, chers frères, aujourd'hui le Hamas s'est très bien battu contre le monstre sioniste. Israël a reconnu que 13 de ses meilleurs soldats avaient été tués aujourd'hui. Un soldat juif a été capturé. Les victimes civiles palestiniennes ont été très nombreuses car ces chiens enragés de juifs se sont déchaînés. »
En 2005, Siddique a condamné les principaux groupes islamistes américains qu'il a qualifiés de « laquais du gouvernement » pour avoir émis une fatwa contre le terrorisme. Il prétendait que les musulmans américains n'avaient commis aucun acte en lien avec le terrorisme.
L'antisémitisme de Siddique
Selon le point de vue de Siddique, ce sont « les sectaires et les falsificateurs » dans les médias qui constituent le problème, pas son antisémitisme et son apologie du terrorisme. Il a réitéré ses attaques contre ceux qu'il appelle les « juifs sionistes », visant Geller ainsi que Spencer, un diacre catholique oriental. Siddique a également accusé le directeur exécutif de l'IPT, Steven Emerson, de l'accuser faussement de négationnisme.
Sa page Facebook mentionne souvent des termes antisémites pour décrire des juifs connus. Ainsi en juillet, il parlait d'Alan Dershowitz, professeur de droit à Harvard, comme d'un « chien de juif sioniste » et en mai de Wolf Blitzer, présentateur sur CNN, de « sale juif sioniste ».
Les idées antisémites et anti-israéliennes de Siddique ont atteint un niveau inquiétant quand, en 2010, il a appelé à la destruction d'Israël.
« Le temps est venu pour nous d'appeler nos 'dirigeants religieux' dans ce pays à dire la vérité à propos d'Israël », disait-il lors d'un rassemblement organisé à Washington en septembre 2010. « Ils doivent poser la main sur le Coran et dire qu'ils ne reconnaissent pas Israël comme entité légitime. S'ils ne sont pas capables de faire ça, ils doivent être brûlés comme des kouffars (infidèles). C'est aussi simple que ça. Car le Coran dit – chassez-les de là où ils vous ont chassés. »
Cet incident a suscité une attention plus grande envers les propos tenus antérieurement par Siddique – particulièrement ses déclarations sur l'Holocauste. En 2009, il affirmait dans un article intitulé « Qu'est-ce qui cloche dans le récit juif sur Auschwitz et l'Holocauste ? »
« Les juifs prétendaient qu'ils avaient souffert plus que quiconque et que leurs souffrances étaient le résultat d'une conception qu'on allait appeler antisémitisme. Pour rendre cette horreur concrète, on a inventé l'histoire du gazage des juifs à Auschwitz et dans d'autres camps de concentration. Cette histoire est tellement horrible qu'une fois qu'elle a été acceptée, elle place les juifs dans une position de victime qui surpasse toutes les autres victimes de tous les temps. »
L'Université Lincoln a raison quand elle affirme que la liberté académique est une valeur précieuse de l'enseignement supérieur. Concernant Siddique, son antisémitisme et son apologie du Hamas, aussi détestables soient-ils, s'inscrivent dans les limites de la liberté académique.
En revanche, l'incitation à la violence, qu'elle soit manifeste ou plus subtile, doit être considérée comme contraire à ces mêmes valeurs. L'histoire récente nous montre qu'il ne faut pas grand-chose pour qu'un islamiste radical cherche à venger le nom de Mahomet en s'en prenant à ceux qui ont osé le caricaturer.
À ce titre, les préoccupations de Williams sont tout à fait fondées. Mais que va faire l'Université Lincoln sur ce point ?